cette forme reprise de la calligraphie gothique réalisée avec un pinceau large; elle s’ obtient en tournant de manière à avoir un angle d’attaque en haut ainsi les verticales s’amincissent tandis que les déliés, les traits d’attaque et les terminaisons forment involontairement des pointes.
Je voulais au travers de cette réalisation condenser une forme et produire une notion de rythme, de répétitions (référence à l’artiste Roman OPALKA) à la manière d’une partition de musique ou d’un renouvellement perpétuel d’une forme qui prendrait corps au fur et à mesure. En effet, cette forme en tant qu’élément isolé disparaît pour devenir le signal d’une mesure ou d’un signe.
Ses espaces ne sont pas nécessairement égaux car les éléments proches les uns des autres sont vus comme un tout par l’oeil humain. Une succession de ces formes peuvent évoquer une image musicale ou la matérialisation graphique d’une surface. Sur les deux dernières lignes de chaque rectangle, la répétition s’estompe jusqu’à épuisement total du pigment. Elle pourrait symboliser le temps qui passe, le changement continu ou le présent qui devient passé comme une oscillation ou une onde en perdition, laissant paraître le fond réel de la composition.
Cette forme est répétée 34 fois par ligne et 21 fois dans la hauteur. Ce renouvellement perpétuel est altéré par un rectangle où cette fois la forme prend un autre sens car elle est répétée verticalement 21 fois ce qui met les lignes en opposition avec le reste de la composition.
J’ai décidé d’associer deux couleurs : le noir qui n’est pas une couleur au même titre que le gris et le blanc. Fonctionnellement parlant, le fond de couleur noire peut être envisagé comme un élément ou un espace négatif.
Dans ce cas, le noir constitue une excellente contrepartie avec la couleur vive du vert. La couleur noire neutre ne peut donc jouer un rôle d’assistant pour mettre en valeur l’autre couleur présente dans cette réalisation.
Dans ce cas, le noir constitue une excellente contrepartie avec la couleur vive du vert. La couleur noire neutre ne peut donc jouer un rôle d’assistant pour mettre en valeur l’autre couleur présente dans cette réalisation.
La couleur verte est une couleur ambivalente, sinon ambiguë : elle est d’une part, symbole de vie, d’harmonie, de chance et d’espérance, d’autre part, elle est associée au poison dans le domaine du théâtre et au diable.
Une couleur ne vient jamais seule, elle prend sens dans les champs du social, de l’artistique, elle devient symbole : elle prend forme et/ou sens quand elle est associée ou opposée à une ou plusieurs autres couleurs. Par la même, il est impossible de l’envisager isolément dans cette réalisation. En effet au fur et à mesure de ces répétitions, le pigment ne s’est pas répandu uniformément ce qui a donné un jeu de transparence entre le vert et le noir et évite une certaine monotonie.
Recherches plastique et graphique en évolution.
